Le Trio Arnold

Ensemble rare et surprenant dans le paysage musical européen, le Trio à cordes Arnold a été fondé en 2018 entre Berlin et Paris.

Les trois brillantissimes Musiciens versatiles et lauréats de prestigieux concours internationaux, Shuichi Okada (Violon), Manuel Vioque-Judde (Alto) et Bumjun Kim (Violoncelle) se rencontrent en Suisse à la «Seiji Ozawa international Academy Switzerland», où ils reçoivent les conseils de Pamela Frank, Nobuko Imai, Sadao Harada et Seiji Ozawa. 

Individuellement, les trois brillantissimes musiciens sont individuellement appelés à jouer sur les plus grandes scènes de France et du monde, en solistes et  musique de chambre : Victoria Hall de Genève, théâtre des Champs Elysée, Philharmonie de Paris, salle Pleyel, Fondation Louis Vuitton, Philharmonie de Berlin, Philharmonie de Liège, BOZAR de Bruxelles, Schloss Elmau, Matsumoto Harmony Hall ou encore le Tanglewood Seiji Ozawa Hall… 

Grandement influencé par une décennie à la prestigieuse académie internationale de Seiji Ozawa, le trio Arnold s’est fait apprécier et remarqué par la recherche constante d’une grande homogénéité dans la  sonorité, et un jeu d’une grande force expressive. 

Le premier album du trio Arnold consacré aux trois trios à cordes opus 9 de Ludwig van Beethoven (Mirare 2021) est déjà un succès critique récompensé d’un « diapason d’or » et d’un « Trophée Radio Classique ». 

Reconnu comme l’un des plus impressionnants jeunes ensembles européens, le trio a déjà été entendu sur France Musique, Radio Classique, la RTBF, BBC Radio 3 et diffusé en live sur ARTE Concert et Medici TV.

Le trio Arnold est en résidence à la fondation Singer-Polignac à Paris et à la Chapelle Musicale Reine Élisabeth. 

Les Œuvres

JS Bach Variations Goldberg, version pour Trio à cordes ( sélection)

Les Variations Goldberg illustrent l’art du contrepoint de Jean-Sébastien Bach. Immortalisées au piano par Glenn Gould, elles fascinent toujours aujourd’hui. Par leur complexité, mais aussi à cause de la légende qui leur est attachée.

Bach est cantor à l’église Saint Thomas de Leipzig lorsqu’il écrit les Variations Goldberg

Il s’installe à Leipzig en 1723. Auparavant, il exerçait les fonctions de maître de chapelle auprès du prince d’Anhalt-Köthen. Il y restera jusqu’à sa mort en 1750.

Les obligations du cantor sont lourdes : Bach doit composer une cantate pour chaque dimanche de l’année, enseigner la musique à des enfants souvent dissipés, sans oublier d’assurer mariages et enterrements. C’est pourtant à Leipzig qu’il écrit une grande partie de ses chefs-d’œuvre religieux : les Passions selon Saint Matthieu et Saint Jean, le Magnificat, la Messe en si. Bien loin de s’arrêter là, Bach compose aussi de la musique instrumentale : le 2ème livre du Clavier bien tempéré, de nombreuses œuvres pour orgue… et les Variations Goldberg.

Selon la légende, les Variations Goldberg aurait été commandées pour adoucir les nuits sans sommeil d’un comte russe

Le comte russe Hermann von Keyserling (ex-ambassadeur auprès de la cour électorale de Saxe) est insomniaque. Pour passer le temps, il demande qu’on lui joue du clavecin la nuit. Or le musicien employé est un ancien élève de Bach. Il s’appelle Johann Gottlieb Goldberg. D’après la légende, le comte aurait passé commande à Bach pour ce rituel nocturne. Il aurait même été si content du résultat, qu’il l’aurait payé d’un gobelet en or rempli d’une centaine de louis. Les variations pour clavecin auraient alors conservé le nom de leur interprète : « Variations Goldberg ».

Jean Cras, Trio à cordes (1926)

Le trio à cordes est exigeant, par son homogénéité de timbres et ses contraintes harmoniques. Jean Cras semble conscient du défi : « Je voudrais faire rendre aux trois instruments leur maximum pour donner l’impression de plénitude, difficile à obtenir avec trois archets. Mais en adaptant l’écriture aux ressources des trois instruments, on peut augmenter considérablement l’effet produit, et c’est très intéressant de bâtir quelque chose avec peu de moyens. » Son Trio, composé du 14 mars au 14 juin 1926, à bord du croiseur Lamotte-Picquet amarré à Lorient, est créé le 8 avril 1927 à Paris, salle Érard, par ses dédicataires Carmen Forté (violon), Pierre Brun (alto) et Louis Fournier (violoncelle). Dans son ensemble, il donne une sensation de spontanéité, notamment dans les mouvements rapides. La diversité des couleurs provient de la richesse modale : on songera notamment au pentatonisme et au mode lydien du premier allegro, à la polymodalité de la deuxième section du mouvement lent. Comme dans de nombreuses œuvres de Cras, les rythmes dansants et la stylisation de timbres populaires (quintes à vide, mélismes et jeu sans vibrato au début du mouvement lent qui rappelle le son de quelque vièle) se conjuguent à l’exploitation des ressources du contrepoint (les entrées fuguées du finale en style de gigue). On y entend aussi un bel équilibre entre les climats, la plainte aux couleurs archaïsantes du Lent apportant un contraste bienvenu avec la vivifiante tonicité des morceaux rapides.

Serge Taneïev Trio à cordes Mi bémol Majeur, op.31

Serge Taneïev (1856-1915) fut une figure centrale de la vie musicale russe, d’abord élève et plus tard ami proche de Tchaïkovski, il fut le professeur de Rachmaninov et Scriabine. La musique de chambre de Taneïev est une des musiques les plus distinguées de son temps, conçue avec brio et révélant un sens magistral de la forme. Grand pédagogue, professeur au Conservatoire de Saint-Pétersbourg, où il a succédé à Piotr Tchaïkovski et où Alexandre Scriabine et Serge Rachmaninov ont compté parmi ses élèves les plus illustres, Serge Taneïev appartient pour ainsi dire, tout comme son exact contemporain Alexandre Liadov, à la génération sacrifiée de la musique russe, celle opérant la transition entre le Groupe des Cinq et des compositeurs majeurs (et novateurs) tels qu’Igor Stravinski et Serge Prokofiev

Les Musiciens

Shuichi Okada Violoniste

Né en 1995 à Bordeaux, Shuichi débute l’étude du violon à l’âge de cinq ans et est admis au Conservatoire National Supérieur de Paris à l’unanimité à l’âge de quinze ans, dans la classe de Roland Daugareil.

Il est lauréat de nombreux concours internationaux qui lui donnent l’opportunité de jouer en soliste avec des orchestres tels que l’Orchestre lyrique d’Avignon, l’Orchestre de la Hochschule de Weimar, l’Orchestre symphonique de Nancy, l’Orchestre de chambre Nouvelle Europe, l’Orchestre philharmonique de Baden-Baden, le Philharmonique de Vogtland, ou encore l’Orchestre de Normandie.

Shuichi est régulièrement invité de festivals tels que Les vacances de Mr Haydn, le Festival de la Roque d’Anthéron, les Moments musicaux de La Baule, le Festival de Pâques de Deauville, le Festival de Giverny, le Festival Musique à Guéthary, et le Festival du Palazetto Bru Zane, La folle Journée de Nante et de Tokyo…

Il enregistre en 2017 son premier album en sonate avec le pianiste Clément Lefebvre pour le label Mirare et participe en 2018 et 2019 à l’intégral de la musique de chambre de Johannes Brahms du label BRecord, ainsi qu’à l’enregistrement des octuors de Franz Schubert et Raphael Merlin pour le label Alpha Classics.

Shuichi est membre du trio Arnold en résidence à la fondation Singer-Polignac et membre senior de la Seiji Ozawa international Academy, il est soutenu par la Fondation Safran ainsi que la Fondation l’Or du Rhin.

Depuis 2019 Shuichi est artiste en résidence à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth.

Manuel Vioque-Judde Altiste

Né en 1991, Manuel Vioque-Judde est reconnu comme l’un des musiciens les plus doués et les plus charismatiques de sa génération.

Lauréat de nombreux concours internationaux, il est récompensé aux deux plus prestigieux, en 2014 à Los Angeles au XIVe Concours Primrose, puis en 2016 au XIIe Concours Tertis sur l’Île de Man.

Parmi ses engagements importants comme soliste, il a collaboré en France avec l’Orchestre Français des Jeunes, l’Orchestre de Chambre Nouvelle Europe et l’Orchestre des Lauréats du Conservatoire, au Venezuela avec l’Orchestre Symphonique Simon Bolivar, en République Tchèque avec le Moravian Philharmonic Orchestra, en Allemagne avec le Vogtland Philarmonic Orchestra et l’Elbland Philharmonie Sachsen, aux États-Unis avec le Santa Barbara Chamber Orchestra, en Suède avec Camerata Nordica et en Belgique avec l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie.

Manuel Vioque-Judde est également un chambriste accompli, on trouve parmi ses partenaires de musique de chambre Claire Désert, Augustin Dumay, Jonathan Fournel, Nathanaël Gouin, Ilya Gringolts, Gary Hoffman, Victor Julien-Laferrière, Barnabás Kelemen, Suyoen Kim, Gidon Kremer, Alexandre Kantorow, Dmitri Masleev, Aurélien Pascal, Denis Pascal, Bruno Philippe, Alexandra Soumm, Christian Tetzlaff, le trio Wanderer, le quatuor Arod, le quatuor Van Kuijk…

Il joue sur les plus grandes scènes internationales, à la Folle Journée de Nantes, au Kamermuziek Festival Amsterdam, Festival International de la Roque d’Anthéron, au Festival de Verbier, à la Folle Journée Niigata, au Seiji Ozawa Matsumoto Festival, au Festival de Pâques d’Aix en Provence, au Tanglewood Music Festival, au 5ème Festival des Jeunes Solistes Européens au Venezuela, au Festival de Pâque de Deauville, au Bozar de Bruxelles, à la Philharmonie de Paris, au Victoria Hall de Genève…

Son éducation musicale commence à Paris à l’âge de 5 ans avec l’apprentissage de l’alto mais aussi la pratique intensive du chant et du piano, qui lui permettra d’intégrer très jeune la Maîtrise de Radio France. Élève de Laurent Verney, il obtient à 15 ans le 1er prix à l’unanimité au Concours National des Jeunes Altistes. Il rentre alors au Conservatoire de Paris dans la classe de Jean Sulem. Il poursuit par la suite sa formation auprès des altistes Antoine Tamestit, Tatjana Masurenko, Miguel Da Silva et Lawrence Power.

Manuel Vioque-Judde est Lauréat de la Fondation Banque Populaire et Révélation Classique Adami 2017.

En 2019, il fonde le trio Arnold au côté de Shuichi Okada et Bumjun Kim dont le premier enregistrement consacré aux trios à cordes opus 9 de L.V.Beethoven est récompensé d’un « diapason d’or » (Mirare 2021).

Directeur artistique du Just Classik Festival à Troyes depuis 2018, il joue sur un alto du luthier allemand Stephan von Baehr.

Bumjun Kim Violoncelliste

Né en 1994 en Corée du Sud, Bumjun arrive en France à l’âge de 7 mois. Il étudie dans la classe de Xavier Gagnepain au Conservatoire à Rayonnement Régional de Boulogne-Billancourt avant d’être admis au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris à l’âge de 15 ans, dans la classe de Philippe Muller. Il se perfectionne par la suite en parallèle à Berlin auprès de Troels Svane et à Paris avec Jérôme Pernoo.

Lauréat de nombreux prix internationaux, il est très vite l’invité de festivals en Europe et en Asie. En 2011 il est Jeune Talent du Festival des Arcs et interprète la Sonate pour violoncelle seul de Zoltán Kodály, en direct sur France Musique.

Durant ses dernières années au conservatoire, il aura l’occasion de se présenter en tant que soliste notamment à la Philharmonie de Paris et au Seoul Art Center. Il se produit depuis sur les grandes scènes internationales, au Victoria Hall de Genève, au théâtre des Champs Elysées, à la fondation Louis Vuitton, à la Philharmonie de Berlin, ou encore au Seiji Ozawa Hall de Tanglewood aux États Unis.

Ayant intégré la célèbre Académie Karajan de l’Orchestre Philharmonique de Berlin, il a le privilège de jouer auprès des plus grands chefs d’orchestre de notre époque.

Bumjun mène une vie active de chambriste, membre senior de la Seiji Ozawa International Academy Switzerland, il

fonde en 2018 le Trio Arnold en résidence à la fondation Singer-Polignac et collabore régulièrement avec le Novus String Quartet

Il est régulièrement invité à des festivals tels que le festival du Printemps des Arts de Monte-Carlo, l’Août Musical et le festival de Pâques de Deauville, le festival des Arcs et les Folles journées de Nantes, et est depuis 2016, lauréat des fondations Adami, Safran, l’Or du Rhin et Banque Populaire.

Trio Arnold

Jean Sébastien Bach  Variations Goldberg (extraits)

Jean Cras Trio pour cordes

Serguei Taneïev  Trio à cordes

Théâtre Alexandre III
Cannes

Samedi 18 novembre 2023

20H

Public – 32€

Adhérents – 27

Jeunes jusqu’à 18 ans – 12€

Trio Arnold

Le Trio Arnold

Ensemble rare et surprenant dans le paysage musical européen, le Trio à cordes Arnold a été fondé en 2018 entre Berlin et Paris.

Les trois brillantissimes Musiciens versatiles et lauréats de prestigieux concours internationaux, Shuichi Okada (Violon), Manuel Vioque-Judde (Alto) et Bumjun Kim (Violoncelle) se rencontrent en Suisse à la «Seiji Ozawa international Academy Switzerland», où ils reçoivent les conseils de Pamela Frank, Nobuko Imai, Sadao Harada et Seiji Ozawa. 

Individuellement, les trois brillantissimes musiciens sont individuellement appelés à jouer sur les plus grandes scènes de France et du monde, en solistes et  musique de chambre : Victoria Hall de Genève, théâtre des Champs Elysée, Philharmonie de Paris, salle Pleyel, Fondation Louis Vuitton, Philharmonie de Berlin, Philharmonie de Liège, BOZAR de Bruxelles, Schloss Elmau, Matsumoto Harmony Hall ou encore le Tanglewood Seiji Ozawa Hall… 

Grandement influencé par une décennie à la prestigieuse académie internationale de Seiji Ozawa, le trio Arnold s’est fait apprécier et remarqué par la recherche constante d’une grande homogénéité dans la  sonorité, et un jeu d’une grande force expressive. 

Le premier album du trio Arnold consacré aux trois trios à cordes opus 9 de Ludwig van Beethoven (Mirare 2021) est déjà un succès critique récompensé d’un « diapason d’or » et d’un « Trophée Radio Classique ». 

Reconnu comme l’un des plus impressionnants jeunes ensembles européens, le trio a déjà été entendu sur France Musique, Radio Classique, la RTBF, BBC Radio 3 et diffusé en live sur ARTE Concert et Medici TV.

Le trio Arnold est en résidence à la fondation Singer-Polignac à Paris et à la Chapelle Musicale Reine Élisabeth. 

Les Œuvres

JS Bach Variations Goldberg, version pour Trio à cordes ( sélection)

Les Variations Goldberg illustrent l’art du contrepoint de Jean-Sébastien Bach. Immortalisées au piano par Glenn Gould, elles fascinent toujours aujourd’hui. Par leur complexité, mais aussi à cause de la légende qui leur est attachée.

Bach est cantor à l’église Saint Thomas de Leipzig lorsqu’il écrit les Variations Goldberg

Il s’installe à Leipzig en 1723. Auparavant, il exerçait les fonctions de maître de chapelle auprès du prince d’Anhalt-Köthen. Il y restera jusqu’à sa mort en 1750.

Les obligations du cantor sont lourdes : Bach doit composer une cantate pour chaque dimanche de l’année, enseigner la musique à des enfants souvent dissipés, sans oublier d’assurer mariages et enterrements. C’est pourtant à Leipzig qu’il écrit une grande partie de ses chefs-d’œuvre religieux : les Passions selon Saint Matthieu et Saint Jean, le Magnificat, la Messe en si. Bien loin de s’arrêter là, Bach compose aussi de la musique instrumentale : le 2ème livre du Clavier bien tempéré, de nombreuses œuvres pour orgue… et les Variations Goldberg.

Selon la légende, les Variations Goldberg aurait été commandées pour adoucir les nuits sans sommeil d’un comte russe

Le comte russe Hermann von Keyserling (ex-ambassadeur auprès de la cour électorale de Saxe) est insomniaque. Pour passer le temps, il demande qu’on lui joue du clavecin la nuit. Or le musicien employé est un ancien élève de Bach. Il s’appelle Johann Gottlieb Goldberg. D’après la légende, le comte aurait passé commande à Bach pour ce rituel nocturne. Il aurait même été si content du résultat, qu’il l’aurait payé d’un gobelet en or rempli d’une centaine de louis. Les variations pour clavecin auraient alors conservé le nom de leur interprète : « Variations Goldberg ».

Jean Cras, Trio à cordes (1926)

Le trio à cordes est exigeant, par son homogénéité de timbres et ses contraintes harmoniques. Jean Cras semble conscient du défi : « Je voudrais faire rendre aux trois instruments leur maximum pour donner l’impression de plénitude, difficile à obtenir avec trois archets. Mais en adaptant l’écriture aux ressources des trois instruments, on peut augmenter considérablement l’effet produit, et c’est très intéressant de bâtir quelque chose avec peu de moyens. » Son Trio, composé du 14 mars au 14 juin 1926, à bord du croiseur Lamotte-Picquet amarré à Lorient, est créé le 8 avril 1927 à Paris, salle Érard, par ses dédicataires Carmen Forté (violon), Pierre Brun (alto) et Louis Fournier (violoncelle). Dans son ensemble, il donne une sensation de spontanéité, notamment dans les mouvements rapides. La diversité des couleurs provient de la richesse modale : on songera notamment au pentatonisme et au mode lydien du premier allegro, à la polymodalité de la deuxième section du mouvement lent. Comme dans de nombreuses œuvres de Cras, les rythmes dansants et la stylisation de timbres populaires (quintes à vide, mélismes et jeu sans vibrato au début du mouvement lent qui rappelle le son de quelque vièle) se conjuguent à l’exploitation des ressources du contrepoint (les entrées fuguées du finale en style de gigue). On y entend aussi un bel équilibre entre les climats, la plainte aux couleurs archaïsantes du Lent apportant un contraste bienvenu avec la vivifiante tonicité des morceaux rapides.

Serge Taneïev Trio à cordes Mi bémol Majeur, op.31

Serge Taneïev (1856-1915) fut une figure centrale de la vie musicale russe, d’abord élève et plus tard ami proche de Tchaïkovski, il fut le professeur de Rachmaninov et Scriabine. La musique de chambre de Taneïev est une des musiques les plus distinguées de son temps, conçue avec brio et révélant un sens magistral de la forme. Grand pédagogue, professeur au Conservatoire de Saint-Pétersbourg, où il a succédé à Piotr Tchaïkovski et où Alexandre Scriabine et Serge Rachmaninov ont compté parmi ses élèves les plus illustres, Serge Taneïev appartient pour ainsi dire, tout comme son exact contemporain Alexandre Liadov, à la génération sacrifiée de la musique russe, celle opérant la transition entre le Groupe des Cinq et des compositeurs majeurs (et novateurs) tels qu’Igor Stravinski et Serge Prokofiev

Les Musiciens

Shuichi Okada Violoniste

Né en 1995 à Bordeaux, Shuichi débute l’étude du violon à l’âge de cinq ans et est admis au Conservatoire National Supérieur de Paris à l’unanimité à l’âge de quinze ans, dans la classe de Roland Daugareil.

Il est lauréat de nombreux concours internationaux qui lui donnent l’opportunité de jouer en soliste avec des orchestres tels que l’Orchestre lyrique d’Avignon, l’Orchestre de la Hochschule de Weimar, l’Orchestre symphonique de Nancy, l’Orchestre de chambre Nouvelle Europe, l’Orchestre philharmonique de Baden-Baden, le Philharmonique de Vogtland, ou encore l’Orchestre de Normandie.

Shuichi est régulièrement invité de festivals tels que Les vacances de Mr Haydn, le Festival de la Roque d’Anthéron, les Moments musicaux de La Baule, le Festival de Pâques de Deauville, le Festival de Giverny, le Festival Musique à Guéthary, et le Festival du Palazetto Bru Zane, La folle Journée de Nante et de Tokyo…

Il enregistre en 2017 son premier album en sonate avec le pianiste Clément Lefebvre pour le label Mirare et participe en 2018 et 2019 à l’intégral de la musique de chambre de Johannes Brahms du label BRecord, ainsi qu’à l’enregistrement des octuors de Franz Schubert et Raphael Merlin pour le label Alpha Classics.

Shuichi est membre du trio Arnold en résidence à la fondation Singer-Polignac et membre senior de la Seiji Ozawa international Academy, il est soutenu par la Fondation Safran ainsi que la Fondation l’Or du Rhin.

Depuis 2019 Shuichi est artiste en résidence à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth.

Manuel Vioque-Judde Altiste

Né en 1991, Manuel Vioque-Judde est reconnu comme l’un des musiciens les plus doués et les plus charismatiques de sa génération.

Lauréat de nombreux concours internationaux, il est récompensé aux deux plus prestigieux, en 2014 à Los Angeles au XIVe Concours Primrose, puis en 2016 au XIIe Concours Tertis sur l’Île de Man.

Parmi ses engagements importants comme soliste, il a collaboré en France avec l’Orchestre Français des Jeunes, l’Orchestre de Chambre Nouvelle Europe et l’Orchestre des Lauréats du Conservatoire, au Venezuela avec l’Orchestre Symphonique Simon Bolivar, en République Tchèque avec le Moravian Philharmonic Orchestra, en Allemagne avec le Vogtland Philarmonic Orchestra et l’Elbland Philharmonie Sachsen, aux États-Unis avec le Santa Barbara Chamber Orchestra, en Suède avec Camerata Nordica et en Belgique avec l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie.

Manuel Vioque-Judde est également un chambriste accompli, on trouve parmi ses partenaires de musique de chambre Claire Désert, Augustin Dumay, Jonathan Fournel, Nathanaël Gouin, Ilya Gringolts, Gary Hoffman, Victor Julien-Laferrière, Barnabás Kelemen, Suyoen Kim, Gidon Kremer, Alexandre Kantorow, Dmitri Masleev, Aurélien Pascal, Denis Pascal, Bruno Philippe, Alexandra Soumm, Christian Tetzlaff, le trio Wanderer, le quatuor Arod, le quatuor Van Kuijk…

Il joue sur les plus grandes scènes internationales, à la Folle Journée de Nantes, au Kamermuziek Festival Amsterdam, Festival International de la Roque d’Anthéron, au Festival de Verbier, à la Folle Journée Niigata, au Seiji Ozawa Matsumoto Festival, au Festival de Pâques d’Aix en Provence, au Tanglewood Music Festival, au 5ème Festival des Jeunes Solistes Européens au Venezuela, au Festival de Pâque de Deauville, au Bozar de Bruxelles, à la Philharmonie de Paris, au Victoria Hall de Genève…

Son éducation musicale commence à Paris à l’âge de 5 ans avec l’apprentissage de l’alto mais aussi la pratique intensive du chant et du piano, qui lui permettra d’intégrer très jeune la Maîtrise de Radio France. Élève de Laurent Verney, il obtient à 15 ans le 1er prix à l’unanimité au Concours National des Jeunes Altistes. Il rentre alors au Conservatoire de Paris dans la classe de Jean Sulem. Il poursuit par la suite sa formation auprès des altistes Antoine Tamestit, Tatjana Masurenko, Miguel Da Silva et Lawrence Power.

Manuel Vioque-Judde est Lauréat de la Fondation Banque Populaire et Révélation Classique Adami 2017.

En 2019, il fonde le trio Arnold au côté de Shuichi Okada et Bumjun Kim dont le premier enregistrement consacré aux trios à cordes opus 9 de L.V.Beethoven est récompensé d’un « diapason d’or » (Mirare 2021).

Directeur artistique du Just Classik Festival à Troyes depuis 2018, il joue sur un alto du luthier allemand Stephan von Baehr.

Bumjun Kim Violoncelliste

Né en 1994 en Corée du Sud, Bumjun arrive en France à l’âge de 7 mois. Il étudie dans la classe de Xavier Gagnepain au Conservatoire à Rayonnement Régional de Boulogne-Billancourt avant d’être admis au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris à l’âge de 15 ans, dans la classe de Philippe Muller. Il se perfectionne par la suite en parallèle à Berlin auprès de Troels Svane et à Paris avec Jérôme Pernoo.

Lauréat de nombreux prix internationaux, il est très vite l’invité de festivals en Europe et en Asie. En 2011 il est Jeune Talent du Festival des Arcs et interprète la Sonate pour violoncelle seul de Zoltán Kodály, en direct sur France Musique.

Durant ses dernières années au conservatoire, il aura l’occasion de se présenter en tant que soliste notamment à la Philharmonie de Paris et au Seoul Art Center. Il se produit depuis sur les grandes scènes internationales, au Victoria Hall de Genève, au théâtre des Champs Elysées, à la fondation Louis Vuitton, à la Philharmonie de Berlin, ou encore au Seiji Ozawa Hall de Tanglewood aux États Unis.

Ayant intégré la célèbre Académie Karajan de l’Orchestre Philharmonique de Berlin, il a le privilège de jouer auprès des plus grands chefs d’orchestre de notre époque.

Bumjun mène une vie active de chambriste, membre senior de la Seiji Ozawa International Academy Switzerland, il

fonde en 2018 le Trio Arnold en résidence à la fondation Singer-Polignac et collabore régulièrement avec le Novus String Quartet

Il est régulièrement invité à des festivals tels que le festival du Printemps des Arts de Monte-Carlo, l’Août Musical et le festival de Pâques de Deauville, le festival des Arcs et les Folles journées de Nantes, et est depuis 2016, lauréat des fondations Adami, Safran, l’Or du Rhin et Banque Populaire.

Jean Sébastien Bach  Variations Goldberg (extraits)

Jean Cras Trio pour cordes

Serguei Taneïev  Trio à cordes

Théâtre Alexandre III
Cannes

20:00

Samedi 18 novembre 2023

Public – 32€

Adhérents – 27

Jeunes jusqu’à 18 ans – 12€